Editions Densité
Discogonie | Slint - Spiderland
Discogonie | Slint - Spiderland
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L’année où Nevermind de Nirvana s’impose, le label indépendant Touch and Go presse courageusement 4000 exemplaires du second album de Slint, un groupe de Louisville (Kentucky) qui a déjà splitté. Sans promotion, Spiderland va commencer à essaimer, objet d’un culte toujours souterrain, incarné par une pochette muette, en noir et blanc, quatre jeunes gens dans l’eau jusqu’au cou.
Nager ensemble, voilà une belle métaphore de ce qu’est un vrai groupe. Combinant des structures complexes avec des fragments de textes intrigants, Slint a retenu la stratégie du contraste exacerbé et alterne divergence et concordance, tissant avec un soin maniaque une musique tout à tour menaçante, intense, intime et taciturne. Depuis 1991, Spiderland obsède toute une génération de musiciens, comme avant lui les disques du Velvet Underground, longtemps passés sous les radars.
DISCOGONIE
La collection discobole
Formé par la contraction de discographie et de cosmogonie, le terme discogonie désigne l’intérêt particulier de cette collection pour les microsillons creusés par les artistes de la musique enregistrée. Il s’agit donc de considérer qu’un vinyle, ce trou noir qui opère trente-trois révolutions par minute sur nos platines, est le récit sonore du commencement d’un monde propre au groupe de musiciens qui l’a enregistré, dont le big-bang serait l’impact du tout premier son, et dont les sept jours de la Création seraient ramassés sur quarante-cinq minutes environ.
Discogonie est une collection de textes monographiques, consacrés à des albums qui ont marqué l’histoire du rock. Chaque chapitre sera consacré à une chanson de l’album. On espère que ce temps long tranchera avec les courtes colonnes des magazines spécialisés.
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