Editions Densité
Discogonie | Patti Smith - Horses
Discogonie | Patti Smith - Horses
Impossible de charger la disponibilité du service de retrait
En 1975, dans un New York en surfusion, à l’écart du son des protopunks, surgit un disque culte, un brasier de poésie rock, Horses. Après Janis Joplin, Patti Smith est la pionnière d’un nouveau visage d’un rock au féminin, un rock anguleux, halluciné, aux confins des continents oniriques et des grands voyants de la littérature maudite. La fureur du rock des sixties s’est vue apprivoisée dans les seventies, récupérée par le show business. Dans un rock en passe de s’institutionnaliser, le Patti Smith Group réinjectera de la sauvagerie, de la rébellion, des envols sous substances. Celle qui est hantée par une tribu élective de voyants maudits – Rimbaud, Genet, Modigliani, Pollock, Pasolini, Bresson, Brancusi, Eberhardt…-, livre avec Horses un ovni explosif produit par John Cale. Dotée d’une aura, d’une présence scénique de derviche tourneur, Patti Smith libère une liturgie orale incendiaire de sa voix magnétique, ample, au timbre tour à tour rugueux, hypnotique, velouté.
DISCOGONIE
La collection discobole
Formé par la contraction de discographie et de cosmogonie, le terme discogonie désigne l’intérêt particulier de cette collection pour les microsillons creusés par les artistes de la musique enregistrée. Il s’agit donc de considérer qu’un vinyle, ce trou noir qui opère trente-trois révolutions par minute sur nos platines, est le récit sonore du commencement d’un monde propre au groupe de musiciens qui l’a enregistré, dont le big-bang serait l’impact du tout premier son, et dont les sept jours de la Création seraient ramassés sur quarante-cinq minutes environ.
Discogonie est une collection de textes monographiques, consacrés à des albums qui ont marqué l’histoire du rock. Chaque chapitre sera consacré à une chanson de l’album. On espère que ce temps long tranchera avec les courtes colonnes des magazines spécialisés.
Partager
